« L’arnaque » des cornets-surprises de notre enfance par Nath-Didile

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Qui n’a pas été déçu un jour en ouvrant une surprise achetée par ses parents ou ses grands-parents à la boulangerie ? Il y avait beaucoup d’attente et d’espoir devant le présentoir mais une fois qu’on l’avait ouverte, on y trouvait surtout beaucoup de papier et peu de choses extraordinaires : des petits jouets et quelques bonbecs, c’est tout. Il y avait beaucoup plus d’emballages que de cadeaux, mais au fond ce n’était pas très grave car l’intérêt c’était le mystère qui entourait ce cône géant en papier coloré et la fébrilité qu’on avait à découvrir ce qu’il contenait.

Ci-contre à gauche, photo colorisée de Sabine Weiss (1957).

Ci-dessous une affichette qui date de 1890-1900 pour les Cornets Parisiens, Marque À l’ancre, « les mieux garnis ». Si le terme de pochette surprise est souvent resté dans la mémoire collective, l’appellation ancienne était bien cornet.

Ils étaient faits avec du papier épais coloré, parfois métallisé, fleuri ou à motifs géométriques. Quelque fois c’était juste du papier cadeau doublé de carton fin. Ils étaient fermés en haut par une étiquette ronde qui indiquait si c’était une version pour les filles ou une version pour les garçons et ils étaient disposés dans des présentoirs comme des jolis bouquets.

Ci-dessous un 33 tours de Maurice Bireau de 1975 qui s’appelle « Pochette surprise » (une compilation). On le voit tout sourire avec des cornets comme on en a tous connus dans les années 70-80.

Surprises Dauphinoises

 

Ci-dessous des emballages de « Belles surprises Dauphinoises » qu’une petite Nathalie (pas moi, une autre !) a eu dans son enfance. C’est son pépé qui lui offrait ces surprises. C’est très touchant de les avoir conservées en souvenir. Je la remercie de m’avoir permis de les partager dans cet article.
C
i-contre à droite un pin’s de l’entreprise.

 
Surprises Le Gaulois

Les surprises Le Gaulois étaient produites par Beuzen & Sordet, une société française qui fabriquait des miniatures en plastique (voitures et personnages).
Le slogan était « Surprise le Gaulois, jamais ne déçoit ». Il apparait sur les portes-clefs.

Ci-dessous des étiquettes de surprises Le Gaulois des années 50. Le prix est en anciens francs (passage au nouveau franc le 1er janvier 1960).
Visuels issus du site Colleconline

Celles-ci ont un prix en nouveaux francs, elles datent donc d’après 1960. 
Version fille et version garçon.

Ci-dessous, une surprise géante Beuzen et Sordet de 1973.

Bonbecs

Dans les surprises (bien souvent coincés tout au fond), on trouvait aussi quelques bonbons, sucettes ou chewing-gums.

Par exemple des bonbons tout simples comme ceux de « Krema » ou « La Pie qui chante ».

On y trouvait souvent des bonbons et sucettes poudres « Lollie » (dits rafraichissants) aux couleurs pastelles.
Il y avait aussi des tétines, des rouges-à-lèvres, des coquillages, des sucettes cerises qui allaient toujours par deux dans leur sachet ou des bouteilles-fruits avec de la poudre acidulée.

On trouvait aussi parfois des mini paquets de chewing-gums, ceux en forme de boules ou en forme de fruits : 10 secondes de goût dans la bouche, guère plus ! 

Krema surprise

En 1982, un peu sur le même principe que les cornets, la marque de bonbons Krema proposait des sachets surprises qu’on pouvait acheter en grande surface avec des bonbons tendres aux fruits Regal’ad et un petit jouet. 

Tradition allemande

Petite aparté culturelle comme je les aime.
En Allemagne, il y a une tradition très ancienne de cornets scolaires (Schultüte, connu aussi comme Zuckertüte -cornet de sucre- en Allemagne de l’Est) offerts par les parents pour marquer l’entrée à l’école primaire de leurs enfants. En effet, c’est un véritable rite de passage là-bas car la scolarité n’inclut pas l’école maternelle. Le Kindergarten (jardin d’enfant allemand) n’est pas obligatoire et n’est pas considéré comme faisant vraiment partie de la scolarité. Ce cornet en carton ou en plastique plein de bonbons, jouets, fournitures scolaires et autres surprises est donné aux enfants pour apaiser leur anxiété. 

La tradition remonte au début du 19ème siècle, elle est née dans les régions de Saxe et Thuringe. Les cornets étaient remplis de sucreries et fruits secs et remis au maître d’école qui les suspendait à un arbre, le Zuckertütenbaum. Ils servaient à récompenser les enfants sages et studieux. Depuis cette époque la tradition s’est répandue dans toute l’Allemagne. Mais aujourd’hui les enfants conservent leur Schultüte et découvrent leur contenu pendant ou après leur première matinée d’école.

Voici des figurines Schtroumpfs Schleich, clin d’oeil à cette tradition des surprises « Schultüte ».

Sourcelescopainsd-abord.over-blog.com

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