Top 12 des réflexes de Pavlov dans la vie de tous les jours, on est tous conditionnés

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Bonjour, et bienvenue dans votre cours de deuxième cycle intitulé « Le réflexe de Pavlov et son application dans la vie quotidienne ». Oh non, rangez vos stylos, ça va être tranquille. On commence par un petit rappel de ce qu’est le réflexe pavlovien et après, roule ma poule.

Je vous la fais version simple et rapide, comme ça on ne perd pas de temps : à la fin du XIXe siècle, le médecin russe Ivan Pavlov a remarqué que son chien salivait quand on lui montrait de la bouffe, et ça lui a donné une idée. Il a fait sonner une cloche à chaque fois qu’il nourrissait son chien, pour associer le son de la cloche à l’arrivée de la nourriture. Puis, un jour, il a juste fait sonner la cloche, sans ramener de bouffe, et le chien a salivé, parce qu’il s’attendait à recevoir de la nourriture. Le chien avait été conditionné à saliver en entendant le son de la cloche. C’est ça, le réflexe de Pavlov, ou le conditionnement : on réagit à un stimulus neutre parce qu’on l’a associé à quelque chose d’autre.

Voilà, on aurait pu rentrer un peu plus dans les détails, mais pour ça y’a tout un tas de bouquins très cool disponibles un peu partout. En attendant, on va plutôt voir que des réflexes de Pavlov, on en a tous les jours de notre vie.

1. Quand une musique vous donne l’impression d’être en vacances

Vous avez tous déjà eu une « musique des vacances », une chanson que vous avez écoutée tout un été, seul ou avec vos potes, en buvant des coups, en jouant à la pétanque ou en roulant fenêtres ouvertes au milieu de champs de lavande. Eh bien quand vous réentendez cette chanson dans un autre contexte, genre au bureau, coincé dans votre open space, à côté de votre collègue qui renifle, vous pouvez retrouver la sensation d’être en vacances, parce que vous avez conditionné votre cerveau à associer cette musique à la vida loca, aux mojitos et aux plages de sable fin. C’est tout bête. Pourtant vous êtes bien dans cette salle moche et votre patron attend toujours que vous lui remettiez le dossier A32 portant sur l’impact climatique de l’équarrissage en Haute-Savoie. Allez, au boulot.

2. Quand quelqu’un a la même sonnerie de notifications que vous

Quand vous vous trouvez avec d’autres personnes et que l’une d’elles reçoit une notification avec la même sonnerie que la vôtre, vous vous saisissez instinctivement de votre téléphone. Normal : votre cerveau a fini par associer la sonnerie à la joie de recevoir une notification (même si 9 fois sur 10, la notification c’est juste votre mère qui vous dit qu’elle a besoin de vous pour « réparer la box internet »). Bref, là, vous saviez que la sonnerie ne venait pas de votre téléphone, mais votre cerveau a quand même eu envie de s’en saisir pour vérifier s’il n’y avait pas de nouvelles notifications. C’est un réflexe de Pavlov.

3. Quand vous avez envie d’uriner en entendant de l’eau qui coule

On en parlait dans les choses à savoir sur l’urine : l’envie de pisser quand on entend de l’eau qui s’écoule est un conditionnement. En fait, on a associé le bruit que l’urine fait au fond de la cuvette à la sensation agréable de se soulager la vessie. Du coup, lorsqu’on entend ce bruit, venant par exemple d’une fontaine, on a envie de se vidanger la citerne (pour le dire avec poésie).

4. Quand les musiques de publicité vous donnent envie d’acheter

La publicité ne s’est pas privée d’utiliser le conditionnement pour nous faire consommer. Une de ses méthodes, c’est d’associer une musique agréable, des belles images ou des mots positifs à une marque. À force de répétition, on finira par avoir des pensées positives en entendant le nom de la marque ou en voyant son logo. Le conditionnement peut tout simplement modifier notre perception des choses. C’est tout de même relativement agaçant.

5. Quand un aliment vous dégoûte après avoir eu une intoxication alimentaire

Imaginez : vous mangez pour la première fois des bulots. Ça va, c’est pas trop compliqué à imaginer. Vous trouvez ça bon, mais une heure après, vous vous tapez l’intoxication alimentaire de votre vie, à base de face à face avec la cuvette de vos chiottes. À partir de ce jour-là, les bulots, c’est fini pour vous. Vous les avez associés à la maladie, et leur simple présence à moins de 10 mètres de votre personne vous donnera la nausée. Réflexe pavlovien. Bien entendu, certains arriveront à surpasser ce dégoût, ça dépend de chacun, mais c’est un schéma qu’on retrouve très souvent.

6. Quand votre corps libère de l’insuline en buvant des soda lights

Allez, on part sur un exemple biologique pour montrer que le conditionnement s’incruste même au plus profond de notre organisme. C’est un poil technique, mais ça va aller. Quand on boit un soda sucré, le corps sécrète de l’insuline, qui fait baisser le taux de sucre dans le sang. Jusque-là, c’est logique, et c’est même assez cool. Le problème, c’est que le corps associe le goût sucré à cette sécrétion d’insuline. Du coup, quand on boit un soda light – donc sans sucre, mais avec un goût sucré – le corps sécrète de l’insuline quand même. Il fait baisser le taux de sucre alors qu’on n’avait même pas reçu d’apport en sucre, parce qu’il a été conditionné à sécréter de l’insuline en sentant un goût sucré.

Conséquence (même si ça nous fait sortir un peu de notre sujet) boire des sodas lights, ça donne la dalle, parce que notre corps a besoin de faire remonter son taux de sucre dans le sang, parce qu’il a sécrété trop d’insuline. Bref, arrêtez les sodas lights, et on passe à la suite.

7. Quand manger un aliment vous donne l’impression d’être en vacances

Maintenant que vous avez bien compris le concept, ça va être simple : imaginons que vous ne mangiez des huîtres qu’en été, en bord de mer (en écoutant du Laurent Voulzy, mais ça, c’est pas obligatoire). Eh bien, si un jour vous vous faites exceptionnellement un plateau d’huîtres dans votre appartement, en ville, alors que vous n’êtes pas du tout en vacances, une part de vous ressentira pourtant cette sensation agréable d’être en vacances à la plage. C’est tout bête.

8. Quand vous entendez la musique de votre réveil matin quelque part et que ça vous fait paniquer

Ne programmez jamais une chanson que vous aimez comme alarme de réveil. Pourquoi ? Parce que votre corps associera le sentiment désagréable d’un réveil soudain à cette musique. Et après, quand vous entendrez l’intro de cette même chanson à la radio ou dans votre playlist Spotify, vous expérimenterez à nouveau cette sensation de malaise. De quoi vous dégoûter d’une mélodie.

9. Quand les magasins diffusent des musiques festives pour vous faire acheter

Les musiques festives, vous les avez associées depuis longtemps à des sentiments de bonheur. Normal, puisque vous les écoutez dans des moments cools où vous faites la teuf avec les potos. Mais les magasins, eux, profitent souvent de ça : ils diffusent des musiques festives quand vous faites du shopping, comme ça vous vous sentez heureux et vous avez envie de consommer. Ils n’en ratent pas une ces salauds.

10. Quand vous développez une peur des chiens

Les gens qui ont peur des chiens ont presque tous été confrontés au moins une fois à un chien agressif qui leur a fait peur. Après cette expérience traumatisante, leur cerveau a associé l’image du chien à la peur. Heureusement, on peut tous « guérir » de ce genre de peur un jour ou l’autre, par exemple en rencontrant un chien hyper gentil qui viendra modifier notre conditionnement. En plus la plupart des gros toutous sont gentils mignons tout plein, ça aide.

11. Quand vous riez avant même que la main ne vienne vous chatouiller

Ça aussi, tout le monde l’a vécu : quelqu’un vous dit qu’il va vous chatouiller et, avant même que sa main n’ait atteint votre peau, vous vous tordez de rire. Tout ça parce que vous savez qu’une main qui s’approche de vos côtes est normalement suivie de chatouilles. Un réflexe de Pavlov de plus.

12. L’effet Placebo

Il reste encore des tas d’exemples de réflexes de Pavlov au quotidien, mais on va finir là-dessus : oui, l’effet Placebo est un conditionnement à la manière des réflexes de Pavlov. Alors pour commencer, si vous avez oublié ce qu’était l’effet Placebo, faites un tour sur le lien, puis revenez ici immédiatement. C’est bon ? Maintenant, vous savez.

L’effet Placebo vient bien d’un conditionnement assez simple. En médecine, on est habitué au fait que les médicaments nous aident à aller mieux. On a associé le médoc à la guérison. Donc, quand on nous donne une pilule en nous annonçant qu’il s’agit d’un médicament, on se sent mieux après l’avoir ingérée, alors même que la pilule ne contenait aucune molécule destinée à nous soigner. Bien sûr, ça ne marchera pas pour les maladies qui nécessitent un vrai traitement médicamenteux, mais vous avez l’idée générale.

Sourcetopito.com

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