Top 10 des trucs à savoir sur la nomophobie, la vraie dépendance au téléphone

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La nomophobie n’est pas la peur des noms, mais la peur de se retrouver sans téléphone. Sur le principe beaucoup vont rigoler en se disant « naaaaan mas n’importe quoi, se retrouver sans téléphone c’est pas un drame », mais c’est un peu le principe des phobies, de ne pas choisir ce qui nous effraie (je suis dans la team peur de l’avion perso). Forcément, cette phobie est un peu récente vu qu’il y a genre cent ans de ça, peu de monde en était atteint (assez logiquement d’ailleurs). Bref, c’est parti pour voir comment se présente ce trouble et les choses à connaitre pour le déceler chez votre pote qui a son téléphone greffé dans la main.

1. Qu’est-ce que ça veut dire ?

Le terme « nomophobie » a été inventé au cours d’une étude de 2008 menée par la UK Post Office. Étymologiquement, c’est la contraction de « no mobile-phone phobia » (la peur de ne pas avoir de téléphone mobile). Pour la petite histoire, le choix du terme a été un peu controversé car le grec ancien « nomos » signifie « loi », « nomophobie » pourrait donc signifier « la peur des lois ». Mais qu’à cela ne tienne, le terme à fait son entrée dans le Petit Robert, donc maintenant on ne peut plus le changer c’est foutu.

2. Un phénomène nouveau

Comme indiqué en introduction, l’apparition de ce trouble est assez récente, du fait que l’arrivée des smartphones dans notre monde est tout aussi nouvelle. Peu de nomophobes chez les hommes préhistoriques donc. C’est de façon assez imprévisible que s’est développée la nomophobie en lien avec l’évolution constante des smartphones, des réseaux sociaux et de ce monde digital qui englobe également les jeux vidéo mobiles. En gros on n’était pas prêt quoi.

3. Un trouble peu pris au sérieux ?

Pour la communauté scientifique, la peur de se retrouver privé de téléphone n’est pas une pathologie et n’est donc pas reconnue en ce sens comme une addiction plus sérieuse comme celle liée aux jeux d’argent par exemple. Considérée comme une anxiété « banale », le choix du terme « phobie » est du coup contesté. Genre est-ce que c’est VRAIMENT une phobie de pas avoir son téléphone quoi. Ceci étant dit, le trouble peut quand même être traité par des psychothérapies spécialisées, ce qui veut dire que même s’il n’est pas considéré comme une pathologie le trouble est pris au sérieux.

4. Les causes de la nomophobie

Cette dépendance aux téléphones peut être exacerbée par plusieurs autres comme celle des réseaux sociaux par exemple. On remarque d’ailleurs que certains traits de personnalité y sont lié, comme les gens qui ont un certain besoin de récompenses (comme la course aux likes sur les réseaux bande d’instagrammeurs). D’autre part les personnes très sociables sont beaucoup moins susceptibles de développer le trouble car ils n’ont pas forcément besoin du vecteur téléphone pour engager des conversations et interagir.

5. Des chiffres

Au Royaume-Uni, une étude réalisée sur un panel de 2163 personnes a révélé que 53% des utilisateurs de téléphones mobiles ressentent une anxiété quand leur téléphone ne capte pas ou est à court de batterie. Chez les jeunes de 18 à 24 ans on passe à 76% de cas ce qui est clairement énorme comme nombre, mais légèrement plus bas que 77% par exemple. Bon l’étude montre aussi que les gens ressentent un stress quand ils perdent leur téléphone, mais ça semble plutôt normal en fait et pas forcément lié à la nomophobie, c’est juste chiant de le perdre quoi.

6. Le diagnostic

Dans les faits, la nomophobie se traduit par plusieurs signes : la vérification excessive de son téléphone (messages, réseaux) « lâches ton téléphone Pascaaaaal », l’apparition de crises d’angoisses si le téléphone est déchargé ou perdu, souffrance ou peur de ne pas pouvoir réguler son accès à son téléphone ou d’en être privé… Le trouble est plus présent chez les personnes jeunes qui peuvent déjà présenter des troubles de la personnalité comme certains TOC ou une peur d’interagir socialement.

7. Les personnes les plus touchées

Les adolescents et les jeunes adultes sont en haut du classement mais on trouve également, pour des raisons différentes, les jeunes cadres dynamiques qui eux ont un besoin d’être constamment joignables (ce qui peut être proche à un stress causé par l’emploi, donc un poil différent).

8. Les taitements

Deux types de thérapies sont mises en places pour essayer réduire la nomophobie. Les thérapies interpersonnelles (TPI) visent à faire créer des liens chez les personnes atteintes pour enrayer l’isolement et les thérapies cognitives comportementales (TCC) visent à modifier la façon d’agir avec son téléphone. Des traitements à base d’anxiolytiques ou de valériane peuvent également être prescrits mais ce sont les thérapies qui ont montré le plus de résultats positifs. Ça et quand les parents confisquent le téléphone aussi.

9. Les risques

D’après les chercheurs, la surutilisation, le comportement antisocial, l’isolement ou encore l’utilisation imprudente (au moment de traverser la rue par exemple) sont des risques à prendre au sérieux car ils peuvent mener à des problèmes de santé importants (physiques ou psychologiques).

10. Une solution ?

Bah ne plus avoir de téléphone du coup. Radical, mais ça doit marcher pas mal.

Non, plus sérieusement, si vous pensez en être atteint, n’hésitez pas à faire appel à des professionnels de santé pour vous aider.

Sourcetopito.com

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